Comprendre le Baptême du Saint-Esprit

COMPRENDRE LE BAPTÊME DU SAINT-ESPRIT

Un enseignement du pasteur Marc CLUZEL

http://forum.topchretien.org/viewtopic.php?t=1234

Depuis quelques temps, les discussions sur le baptême du Saint-Esprit occupent beaucoup, et c’est normal, puisque nous touchons ici à la seule différence doctrinale majeure que nous trouvons dans différentes églises évangéliques.

Les églises évangéliques se divisent en deux mouvements de pensées par rapport à la doctrine du Saint-Esprit, la pensée dite baptiste, qui ne sépare pas le baptême du Saint-Esprit de la réception initiale du Saint-Esprit et la pensée dite pentecôtiste, qui associe le baptême du Saint-Esprit à une expérience précise (et non obligatoire) dans la vie du chrétien

J’expose ici les grandes lignes de la pensée pentecôtiste (enfin, il peut y avoir des divergences sur les détails, je présente surtout ici les grandes lignes).
Mais si un frère ou une s�ur baptiste veut laisser ici un exposé de la pensée baptiste, elle trouvera aussi sa place dans ce forum. A la lecture de certains écrits, il me semble que la plus grande incompréhension ne vient pas du fait que les baptistes ne partagent pas nos convictions, mais qu’ils imaginent ce que peuvent être nos convictions, ou du moins, qu’ils imaginent des conséquences à nos opinions que nous, nous ne croyons pas, j’espère donc que ce texte nous permettra de mieux nous comprendre.

Je précise aussi que mon but n'est vraiment de polémiquer ou d'imposer mes opinions, seulement de présenter de manière succinte et résumé les doctrines sur lesquelles la majorité des pentecôtstes seront d'accord.

1) Le chrétien est celui qui est scellé de l’Esprit de Dieu

Rom 8 :9 Pour vous, vous ne vivez pas selon la chair, mais selon l'esprit, si du moins l'Esprit de Dieu habite en vous. Si quelqu'un n'a pas l'Esprit de Christ, il ne lui appartient pas.

Il est impossible d’être chrétien, dans le sens de « sauvé par Christ » "né de nouveau", sans que le Saint-Esprit soit dans le c�ur du croyant.
La conséquence directe et immédiate du salut pour l’homme, c’est la présence du Saint-Esprit dans la vie. (que nous pentecôtistes, nous différencions totalement du baptême du Saint-Esprit)

En effet, l’homme est séparé de Dieu à cause de son péché, le jour où il se convertit, il devient enfant de Dieu, et, le sceau de cette filiation est l’Esprit Saint

Eph 4 :30 N'attristez pas le Saint Esprit de Dieu, par lequel vous avez été scellés pour le jour de la rédemption

Eph 1 :13 En lui vous aussi, après avoir entendu la parole de la vérité, l'Évangile de votre salut, en lui vous avez cru et vous avez été scellés du Saint Esprit qui avait été promis,
14 lequel est un gage de notre héritage, pour la rédemption de ceux que Dieu s'est acquis, à la louange de sa gloire

maintenant, c’est cet Esprit qui nous atteste que nous sommes enfants de Dieu

Rom 8 :15 Et vous n'avez point reçu un esprit de servitude, pour être encore dans la crainte; mais vous avez reçu un Esprit d'adoption, par lequel nous crions: Abba! Père!

Jésus disait à Nicodème que l’homme devait naître d’eau et d’Esprit pour entrer dans le royaume de Dieu

La nouvelle naissance est donc liée à la conversion de l’homme, et, en conséquence immédiate de cette conversion, à la réception de l’Esprit de Dieu dans sa vie.

De ce jour, chaque chrétien à la possibilité de s’approcher de l’intimité de Dieu, nous sommes devenus le temple du Saint-Esprit, il est présent en nous, il parle à notre esprit, et, la plupart des actions qui sont attribuées au Saint-Esprit vis à vis de l’homme dans la Parole de Dieu deviennent réalités à partir de ce jour béni

Il devient l’adorateur que Dieu recherche, en Esprit et en vérité. Son esprit étant maintenant en communion avec l’Esprit de Dieu, il « se nourrit » de sa présence pour nourrir sa vie (son âme) de son impulsion divine.

Le chrétien puise dans la présence de l’Esprit de Dieu son fruit. Celui-ci transforme nos vies jour après jour de gloire en gloire et de victoire en victoire, il nous fait grandir dans les sentiments d’amour, de paix, de bonté de bienveillance �

Il nourrit notre conscience, il grave ses lois dans nos c�urs et nous pouvons maintenant marcher selon les sentiments divins, haïssant le mal, recherchant le bien et manifestant l'amour.

Le Saint-Esprit nous convainc de péché de justice et de jugement (Jean 16 :
Il devient notre consolateur, celui qui nous guérit et panse les blessures de nos vies
IL devient celui qui nous guide �

En conclusion, le salut et le "bénéfice" du salut ne sont pas lié au baptême du Saint-Esprit, mais à la première réception de celui-ci lors de notre conversion, lorsque l’Esprit de vie vient nous faire passer de la mort à la vie.

2) Le baptême du Saint-Esprit est une expérience distincte de la conversion ou du baptême d’eau

Bien que celui-ci puisse intervenir en même temps que l’un ou l’autre, il est vrai que cela reste extrêmement rare. La pratique montre souvent que l’expérience est souvent différenciée. et, même si ils interviennent en même temps, ils n'en reste pas moins des expériences différentes

A l’instar du village de Samarie

Actes 8 :12 Mais, quand ils eurent cru à Philippe, qui leur annonçait la bonne nouvelle du royaume de Dieu et du nom de Jésus Christ, hommes et femmes se firent baptiser.
13 Simon lui-même crut, et, après avoir été baptisé, il ne quittait plus Philippe, et il voyait avec étonnement les miracles et les grands prodiges qui s'opéraient.

Voici des personnes qui se convertissent et qui se font baptiser d’eau. Mais le verset 15 dit

15 Ceux-ci, arrivés chez les Samaritains, prièrent pour eux, afin qu'ils reçussent le Saint Esprit.
16 Car il n'était encore descendu sur aucun d'eux; ils avaient seulement été baptisés au nom du Seigneur Jésus

voici des gens qui ont cru et se font baptiser et qui n’ont pas reçu le Saint-Esprit. Donc nous sommes en face de deux choix:

Soit ils n’ont pas reçu le Saint-Esprit, et dans ce cas, leur conversion et leur baptême n’a aucun sens, puisque celui qui n’a pas l’esprit de Christ ne lui appartient pas, et que celui-ci ne l’a donc pas fait passer de la mort à la vie lui attestant qu’il est désormais un enfant de Dieu

Soit, le Saint-Esprit a déjà saisi leurs existences et il nous est parlé ici d’une autre expérience, une expérience particulière. Une expérience différente de celle qui convainc de péché de justice et de jugement et les faisant naître de nouveau. (ce qui semble vraiment être le cas vu l'histoire)

Personnellement, comme l’immense majorité des pentecôtistes, je crois dans la deuxième solution.

3) Saint-Esprit et baptême du Saint-Esprit

Les apôtres reçurent une première fois le Saint-Esprit

Jean 20 :21 Jésus leur dit de nouveau: La paix soit avec vous! Comme le Père m'a envoyé, moi aussi je vous envoie.
22 Après ces paroles, il souffla sur eux, et leur dit: Recevez le Saint Esprit.

Et pourtant, il est aussi écrit.

Actes 1 :8 Mais vous recevrez une puissance, le Saint Esprit survenant sur vous, et vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée, dans la Samarie, et jusqu'aux extrémités de la terre.

Nous nous apercevons que pour les apôtres aussi, il y a deux actions distinctes du Saint-Esprit, car s’il ne s’était rien passé en Jean 20 :21 Jésus aurait parlé pour rien, il est difficile de ne voir dans ce verset qu'une prophétie, alors que Jésus a clairement prophétisé qu'il devait se rendre à Jérusalem pour y recevoir le Saint-Esprit. Nous trouvons donc une action similaire à la réception de l’Esprit lors de la conversion, distincte de l’action de la Pentecôte.

La première action, la seule nécessaire pour le salut, celle qui lui est liée, nous fait donc devenir le temple de Dieu, nous sommes en intime communion avec lui, son esprit nous régénère, nous guide, nous sanctifie �
Cette action est en faite l’action de recréation de l‘homme, de régénération de celui-ci. La Nouvelle Naissance

La régénération par l’Esprit est donc une action de Dieu pour le croyant, mais, au travers du baptême du Saint-Esprit, Dieu veut aussi pouvoir utiliser le croyant d’une manière différente dans son ministère auprès des autres croyants et des inconvertis, et donner aussi au croyant, à celui qui est habité de l’Esprit Saint, un moyen d’entrer plus intimement en communion avec lui, un "outil de communication" avec Dieu. Le propre Esprit de Dieu intercédant lui-même par le croyant devenu son temple.

4) baptême du Saint-Esprit, dons spirituels et fruit de l’Esprit

C’est au travers du baptême du Saint-Esprit que Dieu utilise les croyants dans des actions « miraculeuses », mais, si ceux-ci sont la manifestation de la puissance de Dieu, le plus important dans la vie des croyants est la manifestation du fruit de l’Esprit dans une vie transformée par sa présence en nous.

L’action miraculeuse du don spirituel aura une dimension totalement différente dans la vie du bénéficiaire du don en fonction du fruit que le « possesseur » du don manifestera.

Il est intéressant de noter deux passages de la Bible, celui de Math 7 : 22, où nous voyons des personnes qui manifestent des dons spirituels (je n’entre pas dans le débat de savoir s’ils viennent vraiment de Dieu ou non, personnellement, je ne le pense pas) qui ne seront pas sauvés, des personnes auxquelles Jésus dira, je ne vous ais jamais connu. Et, cet autre passage de Mat 25, où nous voyons Jésus insistait sur la manifestation d’une vie bonne et aimante, une vie qui manifeste le fruit de l’esprit.

Je ne fais pas ici un absolu, mais une très forte généralité.

Dieu peut se servir de n’importe lequel de ses enfants d’une manière particulière pour le bien d’une autre et l’avancement de son �uvre, mais globalement, il se servira nettement plus souvent de personnes qui agissent en conscience de ce que Dieu fait et en respect de sa manière de faire.

Je m’explique, par exemple, la parole de connaissance est un des dons spirituels. C’est, le Saint-Esprit qui nous inspire miraculeusement pour nous dévoiler une chose cachée, comme Jésus parlant à la Samaritaine.

Je sais que nos frères baptistes font aussi ce genre d’expérience, lors de l’évangélisation, de se sentir pousser d'orienter la discussion sur certains sujets, et que la personne leur réponde, « c’est comme si tu connaissais ma vie ». Oui, Dieu peut le faire, mais combien il le pourra plus aisément dans la vie de celui qui croit à ce genre de manifestation, les recherche, et sait consciemment lorsqu’elle se manifeste, afin que l’esprit de Dieu et l’homme dans lequel il habite travaillent conjointement consciemment. Dieu respecte notre liberté, nous ne sommes pas des robots dans ses mains, alors, il se sert bien plus de nous de ces manières là si par notre croyance nous sommes conscients de ce genre d’action.

Avant de monter au ciel, une des dernières paroles de Jésus est, « ils imposeront les mains aux malades, et les malades seront guéris » Imaginez que vous soyez sur votre lit de mort, il ne vous reste que 5 minutes avec vos proches, est-ce que vous leur parlerez du match de l’équipe de France ? Non, mais vous savez que vos dernières paroles revêtent un caractère spécial, vous leur dites ce que vous désirez qu’ils se souviennent vraiment. « Ils imposeront les mains aux malades ».

Bien sûr Dieu peut guérir par un autre moyen, mais s’il a demandé aux chrétiens d’agir en conscience par ce biais, autant le faire. Conscient que c'est un don que Dieu fait aux hommes, même si en aucun cas nous attribueront la guérison à un homme, nous sommes bien conscient que c'est par les meurtrissures de Jésus que nous sommes guéris (Esaie 53:5), mais, nous laissons Dieu agir par nous.

5) mais les dons n’ont-ils pas disparu ?

Certains le pensent en s’appuyant sur la conclusion de 1 Corinthiens 13. Disant que ce qui est parfait est la Bible, et que donc maintenant, les chrétiens n’ont plus besoin des dons pour évangéliser.

Effectivement, nous avons maintenant la Bible en entier, les apôtres avaient tout de même beaucoup aussi de ce côté. Tout l’Ancien Testament, et cela était suffisant pour les juifs de Bérée et pour Jésus devant les disciples d’Emaus

Mais je ne crois pas pour autant parce que nous avons maintenant le message divin complet que lorsque nous parlons à quelqu’un, nous n’avons plus autant besoin que Dieu nous dise que dire, nus révèle de sa connaissance

Je ne crois pas que parce que l’on a la Bible, Dieu ne veut plus guérir les malades. Dieu ne veut pas seulement guérir avec pour seul but l’évangélisation, mais aussi et surtout par amour, pour soulager de la souffrance. Et Dieu ne change pas, il veut toujours guérir et soulager la souffrance pour manifester son amour pour l’homme.

Paul dit que les dons cesseront quand ce qui est parfait sera venu. Certes la Bible est parfaite, mais, toutes choses deviendront parfaites au retour et au règne de Jésus.

6°) parler en langue et don des langues

Une très forte incompréhension de ce que nous croyons provient aussi d’une autre différence dans ce que nous enseignons sur ce point.

Pour les pentecôtistes nous ne sommes pas ici en face de deux expressions signifiant la même chose, mais en face de deux choses distinctes (du moins dans leurs objectifs et dans la compréhension que nous devons en avoir).

Le don des langues, que nous retrouvons dans la liste des neuf dons spirituels de 1 Cor 12 et le parler en langue.
Le don des langues, qui est toujours une langue connue, parlée sur terre, et le parler en langue qui parfois l’est, mais ce n’est pas non plus une obligation selon beaucoup (et moi-même). En fait, ces deux choses sont très proches, très similaires, mais se manifestent très différemment, avec des buts différents aussi.

Pourquoi deux choses différentes ? parce que sinon, il y aurait des illogismes dans la parole.

Beaucoup pensent que le don des langues avait pour but l’évangélisation, ce que je ne crois pas spécialement, cela devait même être très rare. Pourquoi ? Parce que tout le monde méditerranéen parlait le grec, et là où tout le monde ne parlaient pas le grec, et bien, il y avait le latin, les romains dominaient depuis 1 siècle presque tout le pourtour méditerranéen, cela faisait au moins quatre générations que des hommes étaient dominés par un autre peuple, ce qui impose de fait une connaissance répandu de la langue du colonisateur.
et là où il n’y avait pas tout le monde qui parlait grec ou latin, ce n’était donc pas bien compliqué de trouver un traducteur. Le commerce maritime était tellement développé sur tout le pourtour méditerranéen, qu’il y a deux mille ans, la langue maternelle posait encore moins de problème qu’aujourd’hui pour communiquer.
D’ailleurs, le jour de la Pentecôte, Pierre ne prêche qu’en une seule langue, et tout le monde le comprend, et Philippe n’a pas de problème pour discuter avec l’eunuque éthiopien. Jamais nous trouvons dans le Nouveau Testament de problème de communication dû aux langues maternelles.

Le don des langues était parfaitement inutile dans le cadre de l’évangélisation il y a deux mille ans.

Le don des langues est un don semblable à la prophétie lorsqu’il est interprété. Mais, il y a deux termes différents et opposés employés pour le don des langues, ce qui nous fait accepter qu’il y ait deux choses différentes.

1 Cor 12 :7 « Or, à chacun la manifestation de l'Esprit est donnée pour l'utilité commune » manifeste clairement que les dons sont donnés pour l’utilité commune

Mais Paul déclare 2 chapitres plus loin que celui qui parle en langue s’édifie lui-même. Nous sommes ici fasse à une utilité qui n’est pas commune de tout.

Paul précise bien que s’il parlait en langue, il s’adresserait aux membres de l’église dans une langue qui n’est pas leur langue maternelle, ce qui remet complètement en cause le fait que justement ce don serait pour les évangéliser. car pourquoi évangéliserait on avec une langue que l'auditeur ne comprend pas?

1 Cor 14 :6 Et maintenant, frères, de quelle utilité vous serais-je, si je venais à vous parlant en langues, et si je ne vous parlais pas par révélation, ou par connaissance, ou par prophétie, ou par doctrine?

Paul dit que s’il leur parlait en langue, ça ne leur serait d’aucune utilité, parce qu’il ne comprendrait pas, d’où le fait qu’il y ait besoin de quelqu’un qui est le don d’interpréter. Nous arrivons dans une situation un peu surprenante.

Paul parle la langue A, il arrive dans un pays qui parle B, alors Dieu lui inspire de parler C et pour qu’il ne soit pas un barbare pour eux, il faut que quelqu’un reçoive le don d’interpréter C en B, cela me semble pour le moins compliqué. Pourquoi le don ne donnerait pas directement à Paul de parler B?

De plus, Paul insiste sur le fait que le parler en langue est une chose importante en dehors du cadre de l’église, dans le culte personnel, ce qui là aussi contredit toute idée d’évangélisation

1 Cor 14 :14 Car si je prie en langue, mon esprit est en prière, mais mon intelligence demeure stérile.[�] 17 Tu rends, il est vrai, d'excellentes actions de grâces, mais l'autre n'est pas édifié.
18 Je rends grâces à Dieu de ce que je parle en langue plus que vous tous;
19 mais, dans l'église, j'aime mieux dire cinq paroles avec mon intelligence, afin d'instruire aussi les autres, que dix mille paroles en langue.

Donc ici, nous voyons clairement que le parler en langue à un but autre que l’édification commune, que l'instruction des autres (évangéliser, c'est tout de même une forme d'instruction) dans son immense majorité des cas. Paul demande que dans le lieu commun, là où le don devrait se manifester, c’est là qu'il demande qu’il ne le soit pas, hormis s’il est interprété. et même interprété, deux ou trois seulement.

Mais il précise qu’il parle beaucoup en langue, mais dans l’église, il préfère prier avec son intelligence. (Si lorsque l’on prie en langue, l’intelligence demeure stérile, je vois difficilement la possibilité d’évangéliser sans même savoir ce que l’on dit avec son intelligence stérile), non, justement pour instruire, Paul préfère se servir de son intelligence. Mais, Ce n'est pas parce que Paul ne comprend pas ce qu'il dit, qu'il refuse dans son culte privé de prier ainsi, au contraire.

Nous voyons donc qu’il y a le parler en langue, qui lorsqu’il est traduit à valeur de prophétie, mais, qu’il y a aussi une chose complètement différente, qui se manifeste dans la prière « Car si je prie en langue, mon esprit est en prière, mais mon intelligence demeure stérile [�]Je rends grâces à Dieu de ce que je parle en langue plus que vous tous »

Paul aimait prier en langue dans son culte. Parce que, il est vrai que lorsque l’on prie en langue, l’autre n’est pas édifié, et le but de l’assemblée, étant de nous édifier ensemble dans la foi, c’est pour cela que Paul demande que la prière en langue n’y soit pas, par contre, au verset 4, il dit que celui qui parle en langue, s’édifie lui-même. (ce qui ne veut pas dire, que dans certains cas, l'église ne puisse pas prier en langue, il faut seulement contextualiser les choses pour cela)

Dieu nous a donné le moyen de nous édifier nous-mêmes dans la présence de son Esprit, il ne semble pas avantageux de le refuser. Car pourquoi les premiers chrétiens en auraient eu plus besoin que nous ?
Pourquoi Paul aurait-il ressenti la nécessité de prier beaucoup en langue dans son culte personnel, (donc vraiment pas pour évangéliser, mais bel et bien pour s’édifier dans la présence de Dieu) et nous n’en aurions plus la nécessité.

Paul déclare qu’en priant en langue, on rend d’excellentes actions de grâce, et je ne pense pas que nous rendions de nos jours de moins excellentes actions de grâce en le faisant. D’autant qu’il est clair que nous ne savons pas forcément comment nous exprimer devant Dieu, Paul l’exprime clairement, et c’est pour cela que l’Esprit nous y aide.

Rom 8 :26 De même aussi l'Esprit nous aide dans notre faiblesse, car nous ne savons pas ce qu'il nous convient de demander dans nos prières. Mais l'Esprit lui-même intercède par des soupirs inexprimables;
27 et celui qui sonde les c�urs connaît quelle est la pensée de l'Esprit, parce que c'est selon Dieu qu'il intercède en faveur des saints.

La pensée que nous nous exprimions de manière totalement incompréhensible de l’intelligence humaine n’est pas anti-biblique, Paul en parle comme d’une chose normale et naturelle. Il en attribut l’action à l’Esprit, et l’interprétation, la compréhension à l’Esprit aussi, l’homme n’étant qu’un canal. Ce que nous croyons de la prière en langue.

et, il est vrai que bien des fois, on a l'impression que nos mots n'expriment pas nos sentiments, que nos "je t'aime" ne sont pas de la valeur du sentiment de notre coeur, que nos "je te prie Seigneur pour untel..." ne manifestent pas l'intensité de notre profond désir. Alors dans ce cas, laissons l'Esprit s'exprimer, Dieu l'a donné pour cela aussi et celui qui sonde les c�urs connaît quelle est la pensée de l'Esprit, parce que c'est selon Dieu qu'il intercède en faveur des saints

7°) Baptême du Saint-Esprit et signe du parler en langue.

De manière dogmatique, les pentecôtistes disent que le parler en langue est le signe initial du baptême dans le Saint-Esprit. Je suis d’accord, puisque le parler en langue n’est pas à proprement parler un don pour l’utilité commune, mais pour l’édification personnelle.

Mais la pratique peut sembler trahir cette pensée. Pourquoi ?

Parce que le parler en langue n’est nullement un phénomène de transe, du premier jour aux dernier jour, nous ne sommes pas en transe. Celui qui prie en langue à la possibilité consciente et volontaire de commencer une prière et de la finir, c’est sa volonté qui dirige l’exercice du parler en langue, et, je crois réellement que certaine personne ont cette possibilité de parler en langue, mais ne le font pas par crainte de se tromper, puisque l’action n’est pas une transe incontrôlable, mais un phénomène parfaitement contrôlable. Ils sont donc baptisés du Saint-Esprit mais n’osent pas s’exprimer en langue alors qu’ils le pourraient.

De plus, Dieu ne se fixe pas forcément à nos limitations. Il nous a donné le parler en langue comme une grâce pour que l’homme en use, mais, Dieu utilisera quand même ceux de ses enfants qui pour une raison ou une autre décident de ne pas recevoir ce don, et effectivement, certains manifesteront des dons spirituels que nous associons aux baptêmes sans pour autant rechercher le parler en langue.
Quoique maintenant, nous sommes peut-être là aussi dans le même cadre que l’explication ci-dessus.

Pourquoi le signe initial du baptême du Saint-Esprit devrait être le parler en langue ?

Il est évident que c’est ce qui est arrivé le jour de la Pentecôte, le don des langues fût manifesté

Actes 2 :4 Et ils furent tous remplis du Saint Esprit, et se mirent à parler en d'autres langues, selon que l'Esprit leur donnait de s'exprimer

De plus, l’histoire d’Actes 8 avec Simon le magicien prouve deux choses en autre, que le baptême du Saint-Esprit n’est pas lié à la conversion ni au baptême d’eau. mais aussi qu'il se remarque par quelque chose de "palpable"
Verset 12 Mais, quand ils eurent cru à Philippe, qui leur annonçait la bonne nouvelle du royaume de Dieu et du nom de Jésus Christ, hommes et femmes se firent baptiser.[�]
14 Les apôtres, qui étaient à Jérusalem, ayant appris que la Samarie avait reçu la parole de Dieu, y envoyèrent Pierre et Jean.
15 Ceux-ci, arrivés chez les Samaritains, prièrent pour eux, afin qu'ils reçussent le Saint Esprit.
16 Car il n'était encore descendu sur aucun d'eux; ils avaient seulement été baptisés au nom du Seigneur Jésus

Comme je l’ai dit plus haut, il ne peut pas s’agir ici de l’action du Saint-Esprit lié à notre adoption par le Père, mais bien d’une chose différente, ce que nous appelons le baptême dans le Saint-Esprit

Mais, ce qui m’intéresse, c’est la suite du texte

17 Alors Pierre et Jean leur imposèrent les mains, et ils reçurent le Saint Esprit.
18 Lorsque Simon vit que le Saint Esprit était donné par l'imposition des mains des apôtres, il leur offrit de l'argent,

S’il ne se passait rien de particulier et de visible, ou d’audible lors du baptême du Saint-Esprit, comment Simon eu pu constater ce qui se passait lors de l’imposition des mains des apôtres, pourquoi lui qui est présenté comme un homme qui séduisait le peuple par des miracles a t’il voulu une chose qui ne manifesterait rien ? Non, il a bien du voir ou entendre quelque chose, sinon, comment même savoir que les gens étaient baptisés suite à l'imposition des mains?

De même, Pierre dans la maison de corneille

Actes 10 : 44 Comme Pierre prononçait encore ces mots, le Saint Esprit descendit sur tous ceux qui écoutaient la parole.
45 Tous les fidèles circoncis qui étaient venus avec Pierre furent étonnés de ce que le don du Saint Esprit était aussi répandu sur les païens.
46 Car ils les entendaient parler en langues et glorifier Dieu.

Ce qui leur a permis de se rendre compte que le don du Saint-Esprit était aussi répandu sur les païens était que ceux-ci ont parlé en langue.

Pierre (s’)expliquant devant les apôtres
Actes 11 : 15 Lorsque je me fus mis à parler, le Saint Esprit descendit sur eux, comme sur nous au commencement.
16 Et je me souvins de cette parole du Seigneur: Jean a baptisé d'eau, mais vous, vous serez baptisés du Saint Esprit.
17 Or, puisque Dieu leur a accordé le même don qu'à nous qui avons cru au Seigneur Jésus Christ, pouvais-je, moi, m'opposer à Dieu?

C’est aussi ce signe qui s’est manifesté pour les disciples d’Éphèse.

Actes 19 : 6 Lorsque Paul leur eut imposé les mains, le Saint Esprit vint sur eux, et ils parlaient en langues et prophétisaient.

Le baptême du Saint-Esprit est l’�uvre de la grâce et non de la Loi, du résultat du salut par la foi dans le sacrifice de Jésus, de la réception d’un c�ur nouveau. C’est pour cela qu’aucun des hommes de Dieu de l’Ancien Testament ne le reçu, ne le vécu, l’Esprit n’était pas encore venu selon les paroles même de la Bible

Pourtant, nombreux sont les passages montrant des hommes saisis par l’Esprit de Dieu. Mais, maintenant, nous sommes plus que saisi par l’Esprit de Dieu, nous sommes habités de l’Esprit de Dieu, et celui-ci veut manifester cette plénitude par une �uvre qu’aucun homme dès temps passé, hors de la grâce mais sous la Loi n’a pu vivre.

Le don des miracles n’est pas une « découverte » chrétienne, de nombreux prophètes en firent, et Jésus pareillement
Le don des guérisons n’est pas une « découverte » chrétienne, de nombreux prophètes en firent, et Jésus pareillement
Ainsi que la réception d’une foi particulière en certaines situations, ou discerner les esprits, ou prophétiser, ou avoir une parole de connaissance ou de sagesse, toutes ces choses ne sont pas des « découvertes » chrétiennes, de nombreux prophètes connurent et pratiquèrent ces expériences, et Jésus pareillement

Mais jamais un seul prophète n’a parlé en langue, ni même Jésus.

Jésus l’a seulement annoncé dans les dernières minutes qu’il passe avec ses apôtres, « Ils parleront de nouvelles langues » mais lui ne l’a jamais manifesté. C’est la grâce du Saint-Esprit pour les chrétiens. C’est ainsi que le parler en langue est le signe du baptême du Saint-Esprit, les prophètes ne furent pas baptisés dans le Saint-Esprit, et ils ne parlèrent donc jamais en langue. Ils ne l’imaginèrent même pas, seul Jésus l’annonce dans ses toutes dernières paroles.

Pierre se sert de la prophétie de Joël pour décrire le baptême du Saint-Esprit, et pourtant, même les prophètes ne pouvaient pénétrer le mystère de l’église et de ce qui la constitue, comme ce baptême par exemple, c’est ainsi que Joël ne mentionne pas le parler en langue que les personnes présentent à Jérusalem ont eux vue et entendu, mais d'autres signes.

Le jour de la Pentecôte, c’est le commencement du mystère de l’église, caché de tout temps.

Eph 3 : 8 A moi, qui suis le moindre de tous les saints, cette grâce a été accordée d'annoncer aux païens les richesses incompréhensibles de Christ,
9 et de mettre en lumière quelle est la dispensation du mystère caché de tout temps en Dieu qui a créé toutes choses,
10 afin que les dominations et les autorités dans les lieux célestes connaissent aujourd'hui par l'Église la sagesse infiniment variée de Dieu,
11 selon le dessein éternel qu'il a mis à exécution par Jésus Christ notre Seigneur.

L’église est donc le mystère caché, que rien ne laisse entrevoir dans l’Ancien Testament, le baptême du Saint-Esprit était un mystère, juste à peine perceptible dans l’Ancien Testament, et de la même manière, le parler en langue fait parti de ce mystère. Seul ce don peut être considérer comme le signe du baptême dans le Saint-Esprit

Mais, comme je l’ai dit plus haut, Dieu ne force personne, la prière en langue est une grâce que Dieu donne aux hommes, pas une transe incontrôlable. Peut-être que beaucoup ne parlent pas en langue uniquement parce qu’ils n’y croient pas, et Dieu ne les force pas, qu’ils ne le veulent pas, qu’ils ont peur de se tromper �. Sans remettre pour autant en cause le fait qu’ils puissent être baptisés du Saint-Esprit. Mais Dieu offre ce don à tout homme. Mais s'ils sont baptisé du Saint-Esprit, tous peuvent parler en langue dans leur vie de prière. Tous n'auront pas le don de prophétiser en langue, certes, mais tous ont cette possibilités de prier, louer en langue pour leur propre édification.

Actes 2 :38 Pierre leur dit: Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus Christ, pour le pardon de vos péchés; et vous recevrez le don du Saint Esprit.
39 Car la promesse est pour vous, pour vos enfants, et pour tous ceux qui sont au loin, en aussi grand nombre que le Seigneur notre Dieu les appellera.

en conclusion, je recopie seulement deux phrases dites plus haut

C’est au travers du baptême du Saint-Esprit que Dieu utilise les croyants dans des actions « miraculeuses », mais, si ceux-ci sont la manifestation de la puissance de Dieu, le plus important dans la vie des croyants est la manifestation du fruit de l’Esprit dans une vie transformée par sa présence en nous.

L’action miraculeuse du don spirituel aura une dimension totalement différente dans la vie du bénéficiaire du don en fonction du fruit que le « possesseur » du don manifestera.